Le consentement mutuel : Un pilier de l'harmonie et de la sécurité
L’amour et la compréhension sont au cœur de la relation homme/chien.
Cependant, il est essentiel de reconnaître l’importance du contentement mutuel dans ces relations pour garantir le bien-être et la sécurité de tous. En particulier des enfants.
Si l’humain n’est pas respecté par le chien alors la relation ne peut pas être harmonieuse. De la même manière, si le chien n’est pas respecté par l’humain, qu’il soit adulte, jeune, très jeune, âgé… Alors la relation ne peut pas non plus être harmonieuse. Elle peut même devenir dangereuse.
Pas de panique, Il Etait Une Fois Mon Chien, vous explique dans cet article le principe du consentement mutuel, pour toujours mieux vivre avec votre doudou !
Comprendre le consentement canin
Pour aborder un chien, il est impératif de reconnaître qu’il a ses propres émotions, ses propres besoins et ses propres limites.
Il est effectivement loin le temps où l’homme utilisait cet animal comme un vulgaire outil. Un chien n’est pas seulement un animal. Il est un être vivant qui a son propre tempérament (et rien à voir avec sa race), qui porte son passé sur le dos (tout comme nous), et est bourré d’émotions.
Aujourd’hui, nous savons qu’il a une zone de confort qui lui est propre, tout comme nous. Nous savons également qu’il communique avec son corps tout entier (oreilles, yeux, pattes, queue, etc…) qui est un vrai lexique, un véritable traducteur d’une forme de langue vivante des signes. Il est crucial donc d’apprendre à reconnaitre ses signaux de consentement et ou d’apaisement, en tout cas les « essentiels« .
Les signes d’un chien consentant incluent des oreilles dressées, une queue haute qui bouge doucement, une posture ouverte, et un comportement détendu. On peut même avoir l’impression qu’il sourit. Il a la gueule ouverte et un air un peut « benêt » !! Par contre si un chien a tendance à s’éloigner, se retirer, la queue entre les pattes arrières, tourne la tête, grogne ou montre des signes de stress par un corps hyper tendu, alors il faudra traduire qu’il exprime son inconfort et son refus. Apprendre à lire un chien est un atout majeur pour éviter bien des problèmes, accidents ou mésaventures qui peuvent être graves et irrémédiables, car comprenons nous bien, n’importe quel chien, même le plus gentil peut a minima pincer s’il se sent irrité, agressé, malmené ou si sa zone de confort n’est pas respectée !!
Apprenons le consentement du chien comme nous avons appris le consentement humain !
Combien de personnes arrivent aux urgences complètement atterrées, sous le choc après une morsure :
« Je ne comprends pas, mon chien est tellement gentil d’habitude ! Jamais il n’a levé une babine, jamais il n’a grogné ! Et aujourd’hui, il a mordu ce pauvre gamin !!«
Il est impératif d’apprendre le consentement du chien comme nous avons appris le consentement humain ! Dans notre monde humain, nous savons « lire » immédiatement une personne que nous croisons et même sans lui parler ! Si la personne sourit et est détendue, vous lui demanderez facilement un renseignement ! Si elle a les sourcils froncés, les yeux qui regardent le sol et la tête enfouie dans son col de manteau, vous n’aurez pas envie de l’interpeller pour lui demander votre chemin.
Rencontre en extérieur
Respecter un chien lorsque nous le croisons en extérieur, c’est ne pas s’approcher de lui sans en demander le consentement à son humain. Ca, c’est la règle numéro 1.
La règle numéro 2 est de prendre en compte l’avis du chien ! Hé oui ! Son propriétaire vous accorde le fait de l’approcher. Il considère que son poilu n’est pas agressif vis-à-vis des humains et qu’à ses yeux, vous pouvez l’approcher et le papouiller ! Oui mais le chien, lui, il en pense quoi ? Parce que ce poilu peut être entrain de lire ses odeurs ! Il peut aussi avoir chaud et avoir juste envie d’une chose : rentrer à la maison et se poser sur le carrelage frais. Nous aurons donc la démarche judicieuse et intelligente de ne pas s’approcher de lui de manière frontale et directe, mais plutôt de l’observer déjà. Il est occupé à lire ses odeurs ? On le laisse en paix ! Vous n’accepteriez pas que l’on vienne vous bousculer lorsque vous être entrain de lire une super histoire passionnante je suppose ? Lui, c’est pareil ! S’il n’est pas occupé, tendez-lui votre main doucement afin qu’il réagisse à sa manière ! S’il ne s’approche pas ! On le laisse et on passe son chemin ! Votre vie n’en sera pas perturbée, vous savez… 😉
En revanche, s’il approche sa truffe, alors il vous donne son consentement ! A partir de ce moment, vous pouvez lui caresser le dessous de la gueule et vous laisser guider par ce qu’il vous autorise à faire. C’est simple et c’est respectueux.
Apprenez à vos enfants cette approche. Les enfants sont nos ambassadeurs, ne l’oublions pas ! Ils sauront changer les choses grâce à ce qu’on leur transmet. Nous en finirons un jour avec ces idées absurdes qu’un chien doit tout accepter de tout le monde et qu’il n’a qu’à écouter ce qu’on lui demande de faire !
Acceptation : Le chien est un animal sensible et émotif
N’en déplaisent à certains, le chien est un animal sensible et émotif ! Si l’humain le conçoit, alors la relation sera et restera harmonieuse ! Chaque chien a sa propre histoire ce qui peut expliquer, qu’en dehors de sa race et de sa génétique, il peut être plus ou moins émotif, réceptif, sensible à son environnement, aux situations qu’il rencontre. Tout dernièrement, un couple fait appel à mes services. Ils ont adopté un petit Yorkshire âgé d’à peine un an, extrêmement peureux de tout et particulièrement de l’humain masculin. Imaginez croiser ce petit chien dans la rue. Sa propriétaire le promène. Il est bien sûr attaché à une petite longe correspondant à son gabarit. A coup sûr, vous n’allez pas demander l’autorisation de le caresser ! Ce n’est pas un malinois ! C’est un Yorkshire, le stéréotype même du chien-chien à sa mémère qui n’est, dans l’esprit du tout à chacun, qu’ une boule de poils qui ne pense qu’à ça : se faire caresser ! Vous aurez tout faux parce qu’en fait ce petit chien-chien à sa mémère s’est fait tabasser les 8 premiers mois de sa vie par ses anciens propriétaires ! Imaginez ce que signifie pour lui votre main qui lui arrive en pleine tête !!! Il n’a appris que ça : la violence ! La main humaine = douleur ! C’est à nous, humains, d’accepter que nos poilus ne sont pas que des poilus ! Que derrière chacun d’eux, il y a une histoire et que cette histoire n’est pas forcément des plus belles ! Ce petit chien peut être amené à mordre sans que vous ne compreniez vraiment pourquoi, et pourtant il y a une raison mais elle n’est pas écrite sur sa gueule. Certains vous diront qu’il est dominant… N’écoutez jamais ce genre d’ineptie ! C’est d’une facilité enfantine de déduire qu’un chien est dominant parce qu’il a tendance à mordre, à se défendre ! Il a peur, il est effrayé et la seule manière qu’il a d’exprimer cette émotion forte est de se défendre avec ses propres armes. Acceptez qu’un chien fonctionne comme un humain ! Je n’ai pas peur de le dire et de l’écrire et de le signer des deux mains ! Vous n’aborderez pas un enfant ayant eu un parcours chaotique, compliqué cousu de maltraitance de la même manière qu’un enfant qui a été aimé, choyé, qui n’a manqué de rien depuis sa naissance. C’est exactement la même chose avec notre animal.
Et pour terminer
Le consentement mutuel entre chiens et humains est essentiel pour établir des relations saines et respectueuses. Cela favorise un environnement où les enfants peuvent apprendre l’empathie, le respect des autres et la sécurité. En intégrant le consentement dans nos interactions avec nos amis à quatre pattes, nous construisons une relation forte et harmonieuse tout en assurant leur bien-être et leur bonheur. Apprenons à nous mettre à sa place, à le comprendre, à l’entendre, à le respecter et à accepter le fait qu’il a le droit, lui aussi, à ne pas avoir envie. Apprenons à construire une vraie relation d’égal à égal avec lui et non pas de Maître à Esclave ! Ce terme d’ailleurs que je déteste, car il a une résonnance forte de : « Je suis le Maître et donc C’est Moi qui décide et C’est Toi qui obéit ! » Nous pouvons nous poser la question suivante à ce sujet : « Qui est en fait le vrai dominant dans une relation Chien/Humain ? » La réponse, à mes yeux, est toute trouvée !